Quelles sont les habitudes de consommation digitale en 2018 ? Comme chaque année, ComScore (retrouvez l’intégralité de l’étude intitulée « Le Futur du Digital en Perspective » ) vient de publier un nouveau rapport sur les comportements des utilisateurs sur différentes plateformes numériques (desktop, tablette, smartphone) à l’échelle mondiale. Chez Staenk, nous avons choisi d’apporter un éclairage particulier sur 3 grandes tendances. Explications dans cet article.
L’ère des applications mobiles est arrivée
L’enquête menée par ComScore révèle ainsi que le temps passé sur mobile par les Français n’a cessé d’augmenter au cours de ces 3 dernières années. Et cela même si en France — situation qui distingue l’Hexagone des autres pays — les consommateurs restent profondément attachés à leur bon vieil ordinateur de bureau.
Mais que consomment donc les Français sur mobile ? Selon les données analysées par l’institut américain, nos chers compatriotes utilisent majoritairement des applications pour se connecter aux réseaux sociaux, discuter via des outils de messageries et se divertir grâce à des jeux en ligne. Outre-Atlantique, la situation est quelque peu différente. Les Canadiens et Américains consacrent en effet plus de temps au divertissement. Les écarts entre pays demeurent néanmoins minimes.
Figure 1 – 80 % du temps passé sur mobile est consacré aux applications — Étude ComScore
Il y a fort à parier qu’au regard des chiffres publiés par cette étude, certaines entreprises se décident à développer leur propre application mobile. Un beau design, une ergonomie réussie et le tour est joué ! Mais c’est oublier le coût important d’un tel développement tant au niveau financier qu’humain. Et disons-le franchement, pour qu’une application attire l’attention des utilisateurs, encore faut-il qu’elle soit utile, ludique et créative. Or, beaucoup d’entreprises se sont contentées de reproduire, presque à l’identique, les contenus proposés sur leur site internet. D’où un engouement mitigé. Comment une marque pourrait-elle concurrencer Facebook Messenger, Slack, ou Tinder ? Mieux vaut opter pour un site web responsive design s’il s’agit simplement d’adapter son site interne à un navigateur mobile. Il en résulterait un bien meilleur retour sur investissement.
Si vous tenez néanmoins à créer votre propre application native, c’est-à-dire créée et développée par vos soins et téléchargeable dans un store, dans ce cas n’hésitez pas à vous inspirer des leaders. Prenons l’exemple d’une célèbre chaîne de Fast-Foods américaine dont le M majuscule orne toute la façade. Cette application se distingue du site internet et apporte une véritable valeur ajoutée à l’utilisateur. En effet, l’internaute peut très facilement localiser le restaurant le plus proche de chez lui, trouver les horaires d’ouverture et commander directement depuis son smartphone. Un gain de temps et un moindre effort pour le mobinaute. Moralité, avant de se lancer dans le développement d’une quelconque application, mettez au point une stratégie mobile et pensez bénéfices et services offerts.
Le marketing vidéo en chiffres
Toujours selon le rapport ComScore, la consommation de vidéos en ligne connaît une forte croissance particulièrement sur support mobile avec une augmentation de 12 %.
Ces données issues du marché américain font écho à une autre étude publiée par AOL en 2017 (découvrez l’infographie publiée par AOL intitulée « Tendances mobiles en 2017 »). Cette enquête révélait en effet que près de 63 % des consommateurs regardaient chaque jour des vidéos sur leur téléphone portable. AOL identifiait 3 grandes tendances en matière de vidéo :
- Les internautes plébiscitent les formats cours d’une durée inférieure à 5 minutes
- Les consommateurs regardent du contenu « live », ils sont ainsi 68 % à avoir déjà testé ce type de format
- Les utilisateurs apprécient les vidéos immersives à 360 degrés
Figure 2 — les tendances en matière de consommation vidéo selon l’étude d’AOL
Dans un premier temps, il s’agit pour les marques de comprendre qui est leur audience, quel type de contenu est susceptible de les intéresser, et quel est l’objectif des vidéos. S’agit-il de générer du trafic ou d’augmenter le taux de conversion ?
En fonction de ces réponses et des canaux utilisés, il est judicieux de réfléchir aux types de contenus à publier : ludique, divertissant pédagogique et de proposer une vraie expérience unique et stimulante au spectateur. Un challenge à relever sans doute ? Personne n’a dit que réaliser des vidéos serait une chose aisée et quitte à se transformer en média, autant le faire convenablement. N’est-ce pas ?
L’incroyable percée de Snapchat
Qui aurait cru, il y a à peine quelques années, que Snpachat se hisserait au top 5 des applications mobiles les plus téléchargées aux États-Unis et au Canada ? Cette application repose pourtant sur une durée de vie limitée des messages et des publications. Comment construire une stratégie pérenne sur un concept si éphémère ? Certaines marques l’ont fait et nous allons décrypter pour vous quelques cas d’école.
Figure 3 — Snpachat fait partie du top 5 des applications les plus utilisées aux États-Unis et au Canada
Avant tout chose, quel est votre objectif ? S’il s’agit de promouvoir le lancement d’un nouveau produit en édition limitée, alors lisez attentivement les phrases qui suivent. Une célèbre chaine de magasins de vente de parfums et de produits cosmétiques — Sephora pour ne pas la nommer — a organisé une chasse au trésor dans ses magasins.
Les utilisateurs étaient incités à rechercher le produit mystère grâce aux indices subrepticement laissés par la marque. L’utilisateur n’avait d’autre choix que de rester connecté sur Snapchat s’il voulait être guidé en temps réel et découvrir le trésor. Une opération réussie donc !
Si vous souhaitez fidéliser et recruter de jeunes abonnés, alors l’exemple qui suit vous intéressera. LDLC, grande enseigne de distribution de produits informatiques, a quant à elle choisi de diffuser des promotions exclusives en employant un ton frais, jeune et fantaisiste. Pour cela, la marque a choisi d’utiliser une mascotte. Grumpy — alias chat grincheux — a fait de nombreux adeptes auprès de la communauté LDLC.
Figure 4 — Grumpy, la célèbre mascotte de LDLC sur Snapchat
Snapchat constitue donc un formidable levier d’acquisition de trafic, sur le web, mais également en point de vente. Cette plateforme sociale permet aux marques de toucher une audience plus jeune, peu présente sur les médias traditionnels. Mais les freins sont nombreux pour les marques : contenu éphémère et exclusif non réutilisable, coût important en termes de ressources et une analyse des résultats qui s’avère complexe.
Conclusion
En 2018, le digital se veut mobile, interactif, immersif, exclusif et éphémère. Des tendances de consommation qui reflètent les besoins des utilisateurs. Aux marques de s’adapter en proposant à leur audience un contenu toujours plus clair et plus concis et en leur offrant une expérience unique.
Pour faire partie de ce changement sans se contenter de l’observer de loin, la définition d’une stratégie digitale et l’élaboration d’un plan de communication s’avèrent indispensables. Et pour cela, rien ne vaut un accompagnement à 360 degrés !